En situation critique, la magie de laisser être.
Témoignage de Michèle étudiante de l’InstitutLors d’un voyage en camping-car en Norvège, mon mari H. a chuté pendant une randonnée et s’est blessé aux 2 jambes.. Nous avions à peine eu le temps de comprendre ce qui c’était passé qu’un groupe de Norvégiens s’est arrêté pour nous aider. Deux hommes ont organisé les secours et sont restés jusqu’à leur arrivée. Ils ont sorti de leur sac à dos tout ce qui a évité la super catastrophe : matelas isolant, sac de couchage, bonnet, gants, écharpes, paracétamol… L’hélicoptère est arrivé 4 h après. Mon mari a été transporté à l’hôpital où il a été opéré le lendemain puis au bout de quelques jours, rapatrié vers l’hôpital de notre région.
Dans l’espace de silence
Dans la montagne nous avons très vite lâcher prise et dit “ it is like it is”. J’avais totalement confiance en ces hommes de passage et en ce qui allait venir. J’étais présente sans être trop active, je me suis ancrée très vite et j’ai respiré calmement. J’ai laissé faire. L’ambiance était vraiment bonne. Je l’ai trouvé magique.
Plus tard j’ai réalisé avoir compris Eckhart Tolle quand il explique qu’en quittant la forme on entre dans l’espace de silence en soi.
« Quand on n’est plus identifié aux formes, la conscience se trouve libérée de son emprisonnement par la forme. Cette libération se traduit par l’ouverture à l’espace intérieur, qui se caractérise par une quiétude, une paix subtile et profonde, même quand vous êtes confrontés à des situations apparemment difficiles. Cela aussi passera. Soudainement, de l’espace se fait autour de l’événement en question. De l’espace se crée également autour des hauts et des bas émotionnels, autour de la souffrance même. Et surtout de l’espace se fait entre les pensées. Et de cet espace émane une paix qui n’est pas de ce monde, puisque ce monde est celui de la forme et que la paix est espace. Cette paix est la paix de Dieu. » Extrait du livre “Nouvelle Terre”
Allers-Retours
Pendant que mon mari était rapatrié, je devais prendre la route seule pour ramener le camping-car. Je n’étais certainement pas fière face à ce qui m’attendait. Je savais que je devais prendre soin de moi et éviter le stress. Ainsi j’ai décidé de prendre plusieurs jours pour le retour.
Je dormais mal. Et tout en sachant combien c’était inutile je me demandais « pourquoi, qu’est-ce qui m’arrivera encore ? ». Une fois arrivée à la maison sans grand incident, pas d’amélioration de mon état intérieur, des problèmes de voiture qui me stressaient se sont présentés tous les jours.
Lors du webinaire « À cœur ouvert » de l’Institut d’Auto Accompagnement animé par Pascal Hastir et Coralie Rahm, j’ai entendu ces phrases qui m’ont libérée :
« Chaque fois qu’on est à l’écoute et disposé à voir ce qui nous retient, on grandit et on se libère, on est moins prisonnier » ;
« En persévérant dans nos élans de vie, il y a un message pour nous et ce n’est pas aussi méchant que ça peut sembler à première vue ».
J’ai pu lâcher prise ce soir-là et retrouver la confiance. Le lendemain, je suis allée nager. C’était super. A nouveau j’ai trouvé la paix dans l’eau. J’étais pleine de force. Ce jour-là tout allait bien, j’ai eu de l’aide et l’inspiration de sortir de la maison avec mon mari. Nous sommes allés manger dans un très bel endroit. C’était une journée magnifique.
La morale de cette histoire
Lâcher prise, avoir confiance, voir que la vie nous porte quand on la laisse faire. Quand je pense à ce temps en montagne, je ressens encore cette magie. Mais c’est un temps que je ne peux partager avec n’importe qui. C’est un temps précieux. Je l’ai retrouvé un peu un jour à la piscine, mais il ne suffit pas de nager pour le rencontrer.. pourtant j’essaie régulièrement.
H. a toujours été positif et optimiste. Il a repris le travail cette semaine avec ses béquilles.. il a su accepter l’épreuve de patience et j’ai dû accepter l’épreuve d’action. La vie nous a amenés à renforcer notre côté le plus faible…je suis reconnaissante.
Mes vacances annuelles ont été misérables et tellement riches ! Je me sens plus forte aujourd’hui.
Grâce aux séances de focusing que je m’offre, j’ai pu goûter à l’immensité. Et plus tard je me suis rendue compte que le monde du travail qui m’a souvent engloutie était tout petit, face au Tout. Il y a de l’espace. Et c’est bon.
Témoignage de Michèle étudiante de l’Institut